Chapelle de l’Assomption La Cluse Et Mijoux de Montpetot
La chapelle est construite au 17e siècle à la demande de Jacques MATHEY, procureur fiscal et tabellion (greffier) de la justice de Joux sur son domaine au lieu- dit "Chez Les Beuques"
En effet Jacques MATHEY possédait à Montpetot un meix comprenant une maison d’habitation et un terrain. C’est là qu’il fit construire la chapelle.
Il souhaitait honorer la vierge et faciliter l’accomplissement des devoirs religieux des habitants de ce hameau. A cette époque les églises étaient peu nombreuses et les habitants de Montpetot étaient obligés d’aller jusqu’à Pontarlier pour remplir leurs devoirs des chrétiens.
Elle est fondée le 1e Août 1628 en l’honneur de la vierge, de Saint Jacques, de Saint Pierre et de Saint Sébastien. L’archevêque de Besançon approuve cette fondation le 06 aout et nomme comme premier chapelain Antoine Mathey.
Il est stipulé que le patronage de cette chapelle reviendra, selon l’usage à l’ainé des héritiers. A partir de 1729, les prêtres de Saint Pierre de la Cluse font office de chapelain et officient dans la chapelle. Jusqu’à la révolution se succédèrent les vicaires POCHARD. GUILLEMIN. POIX et GAUFFRE.
En 1830 L’abbé LACROIX de LA CLUSE ET MIJOUX fait construire une nef
Le chœur est transformé et décoré par l’abbé GERRIER DE LA CLUSE ET MIJOUX EN 1872. L’abbé BAILLAUD fait poser les vitraux.
A l’intérieur le bénitier est constitué d’un coquillage juché sur une colonne entourée de fleurs et de feuilles en relief.
Dans une niche en bois doré est exposé la vierge, MARIE tient un sceptre de la main droite et l’enfant de la main gauche, elle porte une haute couronne et ses cheveux descendent en nattes sur sa poitrine. Objet de vénération ainsi qu’en témoignent les ex-voto qui couvrent les murs
Cette chapelle est liée à un culte très populaire de la Vierge implorée pour demander un temps favorable aux récoltes autant que pour épargner la région des différentes guerres.
Le 15 aout 1870, une procession de 6000 personnes, dit-on est venue demander à la Vierge d’épargner la région et ses soldats de l’attaque des Prussiens.
Au cours d’une année de sècheresse, les habitants d’un village voisin vinent, sous la conduite de leur curé, supplier la Vierge de faire tomber la pluie. Les prières des pèlerins furent-elles si ardentes ? les oraisons du prêtre si bien choisies ? on ne le sait. Mais quelques heures après, une trombe d’eau s’abattit sur la région, ce qui incita le sacristain à dire à son patron "monsieur le curé, vous avez fait le remède trop fort."
on prétend que les garçons célibataires devaient se méfier des filles de Montpetot. Car elles les amenaient à la Chapelle et ils se retrouvaient mariés.
Le marin de Montpetot :
C’est une petite statue en bois sculptée avec art et dont l’origine remonte à une époque lointaine
La tradition raconte qu’un habitant de Montpetot, nommé DUMONT, rapporta cette statue de terre sainte. Le bâtiment sur lequel il était embarqué pour revenir en France fut assailli par une tempête et jeté sur une côte barbesques. Les Maures s’emparèrent de DUMONT, le dépouillèrent de tout ce qu’il possédait, mais il parvint à conserver sa précieuse statue
Condamné à servir comme esclave, il vécut longtemps d’une vie de souffrances et d’humiliations
Après cette épreuve, il réussit par la mansuétude de son caractère à inspirer quelque confiance à son gardien
On l’employa aux travaux de l’agriculture, en le surveillant de moins près.
Un jour qu’il se trouvait, au temps de la récolte des foins, en pleine campagne, écarté de son redoutable geôlier, l’idée de prendre la fuite le frappa tout à coup comme un éclair. Il monte sur une mule, s’élance au galop, atteint les bords d’un fleuve qu’il faut traverser, parvient avec peine sur l’autre rive, puis continue enfin heureusement sa route.
De retour dans son pays natal, il fit construit un oratoire et y déposa la sainte statue à laquelle il attribuait sa délivrance. Plus tard, cet oratoire fut agrandi, puis transformé en une chapelle et doté d’un autel où le curé de Saint Pierre et les prêtres du voisinage viennent fréquemment célébrer la messe.