Chapelle Saint-Lazare

L’ordre de Saint-Lazare établi à la Terre sainte en 1099 avait à une lieue de Pontarlier un établissement près de l’ancienne voie romaine (l’endroit était appelé ville des malades villa dei), dans l’enfoncement d’une côte qui règne le long du Drugeon, près de confluent avec le Doubs. On y voit encore en 2005 une grange appelée Saint-Lazare, une chapelle et une source appelée Fontaine des malades(fontaine des malades où l’on baigne les enfants pour les guérir de la gale. C’est probablement sa vertu dans les maladies de la peau qui avait fait établir anciennement un hôpital pour les lépreux ).
Dans le corps du logis de l’ancienne ferme on pouvait voir des plaques de cheminée portant les millésimes 1716 et 1737.

La chapelle annonce la pieuse destination à laquelle ce lieu fut consacré. Cette chapelle dédiée à Saint-Lazare est peut être construite aux 17e siècle. En 1653 Hugues BOISSEAU est propriétaire de la grange de Saint Lazare : il n y aurait donc plus d’hôpital à cette époque.

Cette chapelle contient un retable en bois polychrome.
La statue de Saint-Lazare est d’une rusticité touchante. Taillé dans le bois, il est présenté assis avec de beaux habits (style bourgeois) et avec un chapeau amovible.
Il est représenté sous les traits d’un jeune homme, assis, les cheveux mi -longs et souvent imberbe.
Les objets qui étaient placés dans ses mains ont disparu ; sans doute tenait-il la cliquette des lépreux.
Dans les niches du retable, les statues sont absentes par mesure de sécurité.

A proximité de la chapelle, un petit étang ou mare d’eau légèrement sulfureuse mais excessivement froide où se baignaient les malades qui venaient sous les hospices de Saint-Lazare implorer la guérison de leurs souffrances.
Les traditions s’accordent à regarder ce lieu comme un hôpital, une léproserie, une maladerie.
Et puis le mardi 11 septembre 2007, en début d’après midi, un incendie détruisit la ferme : il ne resta que la maison neuve et la chapelle, peut-être protégée par Saint-Lazare comme le veut la légende.

Sources : Archives département Doubs & Frédéric DELGRANDI pour AVPEC Vuillecin