Sur la route d’Arçon, peu avant le carrefour de la route de Pontarlier à Morteau, dans un bouquet d’arbres et entouré d’un muret surmonté d’une grille, cet oratoire en pierres de plan carré est haut de 4 m environ et flanqué aux 4 angles de contreforts rayonnants qui prennent naissance à la base du toit à 2 pentes, en pierre. Quatre pinacles les surmontent. La croix sommitale est tombée. En façade, une baie en lancette bordé d’une petite voussure et soulignée d’un boudin est fermée par une porte de fer ajourée d’une rose à huit lobes, cantonnée de trèfles et par une imposte dormante dans laquelle est découpée une croix grecque fleuronnée. Dans un médaillon au-dessus de la porte, on lit le monogramme marial et en bas et à gauche de la porte la date de 1866. A l’intérieur, deux crédences, une forte pile supporte la statue de Notre-Dame de la Salette.
Charles Maire, surnommé le "pèlerin de Marie", originaire de Doubs, mourut à Voiron en 1865. Dans son testament, il exprime le désir qu’on bâtisse dans son champ du Cognet l’oratoire qu’il voulait élever à Notre-Dame de la Salette. Ce vœu fut accompli et ce petit édifice, orné de 4 clochetons, entre Doubs et Arçon, renferme un groupe de Notre-Dame exécuté à Grenoble. Il a été bénit en 1866 et les passants s’y arrêtent pour y dire un AVE MARIA.
Source : Les oratoires du Doubs, Paul Dieudé