Enseignante à Paris, Marie-Hélène Wuilleumier entre très tôt dans la Résistance. Elle intègre le réseau du colonel Lagarde spécialisé dans le renseignement. Ce groupement est démantelé par la Gestapo.
En 1944, Lagarde reçoit l’ordre de gagner Prémanon afin d’y créer une école de cadres destinée à structurer les maquis locaux. Du Haut-Jura, ce maquis se déplace ensuite près de Remoray puis s’établit à partir de mai 1944 sur La Planée, au lieu-dit la Citerne. Cette unité regroupe une vingtaine de membres dont cinq jeunes filles. Marie-Hélène s’occupe du ravitaillement et des liaisons avec la population.
Quelques jours avant l’affaire de La Planée, un des maquisards est capturé par des douaniers. Remis à la “Feldgendarmerie” de Pontarlier, il avoue l’emplacement du camp de La Planée. Le 13 juillet 1944 vers 17 h 30, un convoi de soldats allemands et ukrainiens arrive au village. Après une première échauffourée au cours de laquelle un jeune réfractaire est touché aux jambes, le détachement poursuit sa progression vers le camp. L’assaut désordonné de l’ennemi permet aux maquisards de s’enfuir. Touchée au côté gauche, Marie-Hélène parvient à rejoindre ses frères d’armes. Ils confectionnent un brancard pour la transporter mais, pour des raisons qui ne seront sans doute jamais élucidées, ils abandonnent la victime en compagnie d’une autre femme, Scarlett. Les deux malheureuses sont finalement encerclées. Le chef du détachement donne l’ordre de ramener Scarlett à la citerne et d’exécuter sur le champ Marie-Hélène, tuée d’une balle à bout portant. Une stèle ainsi qu’un ex-voto sont
installés depuis sur les lieux du drame.
Une cérémonie commémorative est organisée à cet endroit tous les ans par la municipalité.
Du 01/01/2016 au 31/12/2050