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Balade dans le vieux Lons pour découvrir le patrimoine de la ville.
1 Le Théâtre
Il occupe une situation de choix à Lons-le-Saunier, et ses façades rythment successivement deux places animées du centre-ville : la place de la Liberté et la place du 11 Novembre. C’est un beau bâtiment de style rococo, reconstruit à partir de 1901, suite à un violent incendie. La salle des fêtes qui occupait la moitié de l’édifice a à son tour été détruite par le feu en 1983. Reconstruite, elle a été transformée en un espace de congrès et réunions, baptisé CAR’COM, offrant de nombreuses possibilités d’accueil. Le théâtre est lui, un chef d’œuvre d’architecture du début du XXème siècle où dorures, velours rouge, peintures et stucs se combinent pour donner à la salle tout son éclat. L’ensemble, classé Monument Historique, a été restauré en 1997.
2 La fontaine de la rue Perrin
C’est sans doute la plus caractéristique des fontaines lédo¬niennes et aussi la plus ancienne. Adossée à cette maison en 1727, elle occupait aupa¬ravant un autre em¬placement, peut-être au bout de l’impasse Saint Roch (actuelle rue Perrin), ou à l’angle de la rue des Cordeliers côté rue du Four. Res¬taurée il y a quelques années, elle symbo¬lise la double volonté de mise en valeur des quartiers anciens de la ville et de réintroduc¬tion de l’eau dans les fontaines lédoniennes (il y a quelques années, la fontaine du cygne a repris sa place initiale devant le Car’Com).
C’est
3 L’église des Cordeliers
C’est un monument discret, caché au fond d’une petite cour, elle-même fermée par un splendide porche du XVème siècle. Mais c’est une magnifique église, élevée à l’origine au XIIIème siècle et qui, par suite de nombreux incendies, date aujourd’hui essentiellement du XVIIIème siècle (notamment par sa façade de style jésuite, achevée en 1731).
A découvrir à l’intérieur, trois ensembles mobiliers classés Monuments Historiques : la chaire à prêcher (1728, œuvre des ébénistes lédoniens Lamberthoz), les grandes orgues (vers 1845, orgues Callinet) et les stalles du chœur (vers 1828, style Louis XVI tardif).
Une crypte, aujourd’hui inaccessible, sert de sépulture à la famille des Chalon, puissants seigneurs de la ville au Moyen-Age.
4 La place de la Comédie
Voici une jolie place aux couleurs méridionales restaurée au cours d’une O.P.A.H. de 1980 à 1985. Elle doit son nom à un petit théâtre aujourd’hui détruit (une église désaffectée transformée pendant la Révolution fran¬çaise en salle de spectacles). En fait, il s’agissait d’un quartier populaire de vignerons. Sur les linteaux de certaines portes figure encore l’emblème de la profes¬sion : la serpette. Le vieux pressoir renforce cette image. La fontaine Wallace, copie des fontaines parisiennes, elle, n’est que pure fantaisie. Elle date du XXème siècle.
5’ Le puits salé
C’est le site primitif de la ville, là où vraisemblablement les premiers Lédoniens élirent domicile, en raison de la proximité d’une source salée qui fut, pendant long¬temps, une origine de revenus importante pour la ville. Si l’on ne produit plus de sel à Lons-le-Saunier depuis 1966, les eaux salifères sont toujours exploitées dans le cadre de l’activité thermale (et une canalisation souter¬raine relie le Puits Salé aux Thermes Lédonia). Une petite fontaine permet aujourd’hui de goûter (avec modéra¬tion...) l’eau Lédonia.
6 Le musée des Beaux-Arts
Il occupe la quatrième aile de l’ancien hôtel de ville. A l’intérieur, les collections de sculptures (dont l’imposant leg Perraud) et de peintures sont dignes d’intérêt (citons les 2 Breughel, les 4 Courbet,...).
6 L’ancien Hôtel de Ville
C’est un bel édifice construit sur l’emplacement du châ¬teau des Chalon-Arlay vers 1743. Il n’avait alors que trois ailes, celle du musée n’ayant été ajoutée qu’au milieu du XIXème siècle. Son architecture dénote d’ailleurs avec celle du reste du bâtiment beaucoup plus sobre et carac¬téristique de la manière de construire, à Lons-le-Saunier, au XVIIIème siècle.
Quelques notes sur l’ancien château : c’était au Moyen-Age, un haut lieu de la vie franc-comtoise, richement décoré et aménagé. Mais il avait été abandonné dès la fin du XVIème siècle, puis totalement détruit par le violent incendie de 1637, lié à la conquête française (Lons était auparavant une possession de la couronne d’Espagne). On dit que les pierres des fondations de la Mairie pro¬viennent des ruines du château, ce qui est vraisemblable. La mairie a déménagé en 2014. Elle se situe désormais au 44ème Avenue du Régiment d’Infanterie.
7 L’Hôtel Dieu
Ce beau bâtiment, dont nous admirons aujourd’hui l’ar¬chitecture et les grilles, a été construit de 1735 à 1745, sur les plans de l’architecte J.-P. Galzot. Originaire de Besançon, ce dernier s’est naturellement inspiré de l’hô¬pital Saint-Jacques, pour tracer l’épure de l’Hôtel-Dieu de Lons. La cour d’honneur a été fermée vers 1778 par une splendide grille en fer forgé, œuvre d’artisans juras¬siens (dont un Lédonien), et elle est classée Monument Historique. A voir au cœur de l’édifice : le grand escalier majestueux terminé en 1741 et dont Galzot disait que c’était « la pièce la plus difficile à conduire dans tout l’édifice ». Quant à l’apothicairerie, elle recèle de multi¬ples trésors : boiseries, pots en faïence, cuivres, étains... C’est, comme l’a écrit un érudit, « un petit temple de l’art et du bon goût », qui permet, par trois pièces, de suivre l’évolution de la fonction d’apothicaire du XVIIème siècle à nos jours. Des visites guidées sont organisées par l’Office de Tourisme.
8 La rue du Commerce (arcades)
Sans doute la rue la plus connue à Lons et ... la plus jolie. Initialement construite en bois, elle a été entiè¬rement reconstruite après l’incendie de 1637 en pierre et couverte de tuiles. Elle a su garder, à cette occasion, sa courbe gracieuse héritée du Moyen-Age. Quant aux nombreuses arcades, elles frappent par leur diversité.
Au n° 24, se trouve la maison natale de Rouget de Lisle, auteur de La Marseillaise. Il a été dignement fêté à Lons en 1992, à l’occasion du bicentenaire de la composition du Chant de Guerre pour l’armée du Rhin (devenu La Marseillaise durant l’été 1792, parce qu’interprété par les fédérés marseillais qui entraient à Paris).
Rouget de Lisle est enterré aux Invalides. A l’extrémité sud de la rue, se dresse le beffroi, communément appe¬lé «Tour de l’Horloge». Il a remplacé une ancienne tour de garde, détruite en même temps que les remparts, au début du XVIIIème siècle, mais dont on a conservé les matériaux (et peut-être le plan ?) pour élever le beffroi.
9 La place de la Liberté
C’est incontestablement, depuis la destruction des rem¬parts, le coeur de la ville. La place occupe en effet l’em¬placement des anciens fossés qui, comblés, ont dégagé un grand espace d’une forme particulière (un rectangle presque parfait). Elle concentre aujourd’hui toutes les activités et principalement l’activité commerciale.
Sur la place se dresse la statue du Général Lecourbe, né en 1759 à Besançon, et issu d’une ancienne famille franc-comtoise. Général d’empire, il s’était distingué sur les champs de bataille et notamment contre les Russes de Souvorov. Il mourut en 1815 à Belfort, fut enterré à Ruffey-sur-Seille et Lons hérita de sa statue en 1830.
La Ville de Lons-le-Saunier a entièrement rénové la Place de la Liberté (sol, éclairages, fontaine et jets d’eau, mo¬bilier urbain), et construit un parking couvert, pour la rendre plus belle, plus attractive. Elle accueille des ani¬mations et des concerts.
10 L’église Saint Désiré
Et voici le fleuron de l’architecture lédonienne : une splendide église romane élevée en 1083. Certes l’exté¬rieur restauré au XIXème siècle est décevant… Mais la nef, le transept et la crypte sont du plus pur style pré-roman du XIème siècle, et d’un roman typiquement franc-com¬tois : pas de décor historié. Au transept sud est exposée une très belle piéta ou mise au tombeau du XVème siècle, provenant de l’ancien prieuré de Gigny.
Le chœur abrite une colonne eucharistique en style gothique flamboyant. La chapelle de la Vierge au nord conserve une statue de Sainte-Anne. La crypte, élevée en 1060, avec les matériaux provenant de la construc¬tion primitive (Vème siècle ?) abrite le sarcophage, vide, de Saint-Désiré, le Saint-Patron de Lons (dont les reliques sont conservées dans la deuxième chapelle nord de l’Eglise des Cordeliers). La crypte a été restaurée en 1992.
11 Statue Rouget de Lisle, place de la Chevalerie, monuments aux morts
Sur cette place, Ney a prononcé en 1815 sa cé¬lèbre phrase « la cause des Bourbons est à jamais per¬due ! ».
Mais la place de la Cheva¬lerie a surtout été choisie pour rendre hommage aux Lédoniens. Le premier d’entre eux d’abord, Rou¬get de Lisle, auteur de la Marseillaise. Sa statue, éri¬gée en 1882, est l’œuvre du sculpteur Bartholdi, à qui l’on doit aussi la célèbre statue de la Liberté de New-York et le Lion de Belfort. Elle a été restaurée et clas¬sée en 1992, à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Marseillaise. Au XXème siècle, on décida l’élévation des monuments aux morts à l’Est de la place. Celui aux héros de la guerre 1914-1918 a été inauguré en 1922. Les noms des lédoniens morts pendant la guerre 1939-1945 y ont été ajoutés. Derrière se trouve le monument à la « Gloire de la Résistance Jurassienne », dû à Sar¬rabezolles, grand prix de Rome, qui souhaita adosser ses personnages, symboles de la Résistance, à une massive carte du Jura. Ce monument date de 1950.
12 Le parc et les thermes Lédonia
Au cœur d’un splendide parc de sept hectares, où l’on trouve des essences très rares, et originaires des cinq continents, se trouvent les Thermes Lédonia où, depuis 1892, on utilise les bienfaits des eaux salées.
Des cures thermales classiques et des forfaits de remise en forme permettent, en outre, à chacun de tirer profit des eaux lédoniennes dans le cadre du nouveau “SPA Thermal Lédonia”. Une extension récente du parc accueille un jardin coréen contemporain.